Échauffourée du trône

From Lands Of Lords

L'échauffourée du trône est un épisode grave de la crise des Les procès d'Ar Amjestr. Alors que le Grand Général de Septemple, Erwann Cam'Bremen, vient de mourir assassiné quelques mois plus tôt et que la discorde entre Luis de Daoiz et Leonora Cassender s'installe dans la durée, cette dernière envoie une délégation à la cour de Nouvelle-Daoiz

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Les prémices d'un trouble

Une arrivée fracassante

Lorsque la délégation, une dizaine d'hommes, entra dans la salle du trone ; les soldats formèrent un cercle autour des trois messagers qui portaient un lourd objet recouvert d'une étoffe rouge frappé d'une salamandre brodée en fil d'or. L'un des messagers s'avança alors pour se présenter au roi et tenter de piquer son orgueil. Cela fait, il fit lever l'étoffe qui fut négligemment posée au sol.

Un coffret d'ivoire venait d'être dévoilé. Les clés des Cassender étaient gravées sur chacune des faces entre des colonnes ciselées d'or qui soutenaient un lourd couvercle réalisé en or et pierres précieuses. Une salamandre sur un lit de flammes rougeoyantes y était représenté. Elle maintenait d'une patte l'aile déchirée d'un aigle, le lacérant de l'autre, tandis que ses crocs étaient férocement plantés dans le coup de l'oiseau agonisant. Sur l'avant du coffre, une serrure en forme d'aigle contenait une clef déjà engagée. Le tout fut portée jusq'au pied du trone par l'un des messager qui proposa au roi de venir l'ouvrir, sous-entend que la corne de dragon s'y trouvait.

Le roi fit alors entrer deux hommes dont l'apparence laissait paraitre plusieurs années de cachots. Puis il prit la parole en ces termes :

"Je pensais pourtant qu'un fidèle de Themyn se souviendrait de la mort de son maitre et de l'arrivé à point nommé de sa sœur. Si je vous dis qu'ils étaient à cheval ce jour là accompagnant dame Cassender quand elle revendiqua le pouvoir, ses visages vous disent ils quelque chose ?

Si je vous dis qu'ils étaient aussi à cheval le jour précédent, devant Safriane et muni d'arcs et d'épées, cela vous rappel il quelque chose Zenon Priender ?"

Les accusations de la délégation

Les accusations de Luis avait agitée les nobles qui siégaient dans la salle, mais cela n'était rien face à ce qui se préparait.

Niant connaitre les deux hommes, le chevalier cydrian lança alors une invocation qu'il voulait prophétique : "Prenez garde, vos mensonges éhontés se retourneront contre vous, Daoiz ! Et votre mascarade prendra bientôt fin !". Puis il saisit l'étui de à sa ceinture et déplia lentement les parchemins et objets qu'il contenait avant de se livrer à un long discours.

Pensez-vous donc pouvoir duper le royaume plus longtemps avec manœuvres indignes d'un septon. Vous avez oublié votre foi et votre honneur, Daoiz.

La remise de la Corne n'était qu'une de nos tâches. Laissez-moi vous remémorer les circonstances de la mort du roi Themyn. Vous n'ignorez sans doute pas qu'il fut assassiné lors d'une cérémonie et jeté dans le Feu sacré. On accusa alors, Luis de Daoiz en tête, les hérétiques du Sud. Et dame Leonora n'hésita alors pas à accomplir son devoir envers son sang et l'Ennemi du Nord, le si redouté Startak, périt dans les flammes du dragon Mattùr. Mais le doute existait dans son esprit, un doute né d'une lettre retrouvée dans les appartements du roi Themyn, une lettre qui le plongea dans une colère noire, j'en suis témoin. Et cette lettre était de votre main, Luis de Daoiz, une lettre dans laquelle vous réclamiez la royauté sur le Nord. Peut-être pensiez-vous qu'il accepterait vos manigances mais ce ne fut de toute évidence pas le cas. Et peu de temps après... le roi mourut.

Oui, Luis de Daoiz, au nom de dame Leonora Cassender et du Cydrion, je vous accuse du meurtre de Themyn Cassender.

Mais laissez-moi reprendre mon récit. Car dame Leonora ne voulut pas y croire dans un premier temps. Un homme si pieux... Mais les preuves s'accumulèrent, à commencer par cette broche...

Il leva le bras de manière à ce que tous puissent distinguer l'aigle doré qu'il tenait.

... retrouvée à l'endroit même de la mort du roi quelques jours après. Et voici le témoignage d'un marchand ayant repéré des cavaliers aux couleurs des Daoiz non loin de Kashmir à cette même époque où le meurtre eut lieu. Ou encore celui de ces éleveurs de chèvres qui ont vu des bourses changer de main dans les monts d'Egalphur. Sans oublier celui de ce mercenaire qui a avoué sa participation au meurtre du roi Themyn et le contrat passé avec les Daoiz. Dès lors, comment doutez de votre fourberie? Votre foi elle-même n'est-elle que de façade? Il faut bien se poser la question devant votre complaisance face aux hérétiques du Sud.

Tout au long de ce discours, il avait agité un par un les feuillets qu'il avait en main. Eymeric Qlarin, profitant du court silence qui s'était établi à la fin de l'intervention de Zenon, poursuivit l'accusation.

Oui, c'est une vérité bien effrayante qu'a découverte dame Leonora. Et les Dieux seuls savent derrière quelles manigances se cachent Luis de Daoiz ! Les ducs du Jörmungand semblent avoir une espérance de vie bien courte ces derniers temps... Après l'éradication de la famille Denerim, voilà que le duc Erwann Cam'Bremen meurt dans des circonstances troublantes... et fort édifiantes ! Car c'est pour enquêter sur ces faits que nous avons mis tant de temps à effectuer le trajet entre Kashmir et Nouvelle Daoiz. Alors que nous explorions les forêts alentours, un de nos messagers s'est écarté quelque temps de notre troupe et fut pris à parti par un brigand affamé et blessé. Mal lui en prit car, aux premiers cris, nos preux guerriers étaient déjà sur lui. Son agonie fut brève mais il eut le temps d'implorer le pardon des Sept pour ses crimes et nous découvrîmes sur lui une lettre détaillant sa mission, l'assassinat d'Erwann Cam'Bremen, signé de la main même d'Astal de Daoiz ! Nous en fûmes surpris car le "prince" était présenté de toute part comme un homme charmant et de devoir mais le sang ne ment pas et avec celui des Daoiz en lui, nul doute qu'il a hérité de la félonie de son père..

Qlarin brandit à son tour un parchemin tâché de sang et ajouta d'un ton formel :

Au nom de dame Leonora Cassender et du Cydrion, j'accuse Astal de Daoiz du meutre d'Erwann Cam'Bremen.

Il reprit d'une voix adoucie.

Par ailleurs, juste avant notre départ de Kashmir, un marin nous rapporta que des hommes, jormungars à n'en pas douter, cherchaient à engager des navires, pas des navires marchands, non, mais des navires à la funeste réputation... Peut-être n'est-ce rien mais devant l'étendue des manœuvres ourdies par les Daoiz, notre intérêt en a été éveillé.

Les deux hommes se tournèrent, attentifs, vers la cible de leur accusation tandis que les six hommes d'armes cydrians continuaient de former un cercle impénétrable autour du coffret de la Corne et de l'autre, non découvert.

La réponse du Roi

Le roi qui avait souri de la première à la dernière accusation lança calement un "Vous êtes pardonnés" aux cydrians avant d'observer un long silence. Tant pour ménager son effet que pour réfléchir à sa réponse dont l'importance serait capitale.

"Mon fils assassin d'Erwann ? Il vénérait son talent militaire et les Daoiz n'auraient jamais traité avec les Mont, ennemi héréditaire des Castral, nos seuls alliés de Myrdain depuis des millénaires. J'attends avec impatience que vous présentiez votre faux aux experts du procès.

Mes cavaliers à Safriane ? Mes seuls cavaliers se trouvaient à l'époque au Grand Temple comme peuvent en témoigner des millions de fidèles.

Il en va de même pour chacune des accusations que vous à mis en tête dame Cassender, mais il reste une question que je me pose, comment un fidèle de Themyn peut il servir Leonora ? Comment peut il servir une femme qui c'est acharné à détruire l'oeuvre de son frère ? Pourquoi êtes vous restez quand elle a renvoyez tout les fidèles de votre maitre ? Pourquoi l'avez vous servi alors même qu'elle désertait Safriane et tout ce que Themyn y avait construit ? Pourquoi l'avez laissé raconter mille mensonges sur lui ? Vos actes témoignent d'une conception bien étrange de votre fidélité à Themyn Cassender... Mais vous avez désormais le choix Zenon, montrez vous fidèle à Themyn Cassender et offrez moi votre épée, ou bien restez fidèle à Dame Leonora et déposez vos armes. Vous serez alors consignez dans des appartements jusqu’à la fin du procès que je vais instruire contre celle que tous appel la Dame des Poisons. Vous n'en sortirez que si elle vous appel à témoigner.

A qui va votre fidélité, Leonora ou Themyn ?"

Fou de rage, Zenon Priender répondit à l'instant meme ou le roi se tut.

"Ma fidélité va au Cydrion. Et jamais je ne m'agenouillerai devant un traître de votre espèce. Tout dans vos propos transpire la tyrannie. De quel droit instruiriez-vous un procès dont vous êtes l'accusé? Où est donc passé votre honneur, si vous en avez jamais eu un, pour menacer d'emprisonnement des émissaires ? Non, plus que tout autre, Daoiz, vous n'êtes digne de la fidélité d'aucun ici."

L'intervention des Grands

L'entremise d'Ar Vag

Le vieux Duc n'avait pas réagit depuis l'entrée des émissaires, et pour cause, tout cela lui faisait revivre les pires heures du Nord. Néanmoins, la dernière intervention du vieux chevalier le réveilla de son cauchemard. Le Grand Argentier gravit alors les marches qui montaient au trone et s'arreta sur l'avant dernière pour prendre la parole en fixant Zenon Priender.

"Il suffit ! Où sommes nous ici ? Les ivrognes des tavernes du port montrent plus de courtoisie entre eux que ce que vous faites. Dois-je en tant que votre aïeul, vous montrer la politesse ? On ne vient pas cracher son venin dans la maison qui vous a ouvert ses portes. Ce n'est pas digne de l’honneur d'une duchesse.

Dame Cassender a des choses à dire, des accusations à porter, des divergences d'opinion à faire valoir. Soit, c'est son droit. Mais il y a des manières pour le faire. Et insulté un homme, quel que soit son rang, dans sa maison n'en est pas une bonne.

J'ai vu tant de morts résulter des dissensions au nord que je ne les tolérerais plus.

Il y a trop de haine ici, pour que la justice puisse posément faire son œuvre. Réalisons cet audit en un lieu neutre. La sagesse du duc Acno n'est plus à démontrer, peut être Rivétoile pourrait accueillir le conseil qui pourra se concentrer calmement sur ce sujet. Et s'il ne le souhaite pas, je veux bien vous offrir l'hospitalité du palais d'Ar Amjestr ou d'Ar Sivry Veroïa.

Mais par les Sept je vous en prie cessez ces enfantillages".

La révélation de Charles

Après l'intervention du Duc d'Ar Vag, l'assemblé avait sombrée dans le tumulte. Le jeune Charles Cam'Bremen s'avança alors pour gravir les marches tout en exhibant son anneau de Grand général pour obtenir le calme. Lorsque cela fut fait, il prit lui aussi la parole en observant Zenon.

"Les paroles de Zénon, et au delà de lui, les accusations de Lady Cassender sont honteuses et inacceptables.

Je tiens à annoncer à cette assemblée plusieurs choses.

J'accuse Lady Leonora Cassender d'avoir armé le bras d'Amer Monts, ce même bras qui tua mon père, j'accuse Lady Cassender d'avoir fait tué Lord Erwann Cam'Bremen . J'ai des preuves allant en ce sens, et si il le faut je puis les montrer à cette assemblée, où que se tienne le procès . Mes preuves prouveront que le Prince Astal de Daoiz n'a jamais commandité la mort de mon père.

Je souhaite demander à cette cour que les émissaires du Cydrion soient remis à ma garde, à Château Corbeau où ces hommes seront détenus, avec les égards dus à leur rang et à leur qualité d'émissaire, et interrogés et en raison de leurs mensonges éhontés. J'ai des questions à poser à ces hommes, et quelque chose à leur montrer. Je gage que vous comprendrez le pourquoi de cette demande et accepterez d'y répondre positivement . Ces hommes seront bien entendu traité bien et nul mal ne leur sera fait.

Bien entendu, une fois l'affaire de la corne réglée."

Charles reporta son regard sur le Roi. Il venait de révéler les si dangereux résultats de son enquète pour défendre son ami, le fils de l'homme qu'il observait.

Les conseils du Duc d'Ar Veur Reter

Remerciant les Sept de ces soutiens, le roi remercia aussi Charles de prendre a sa charge le logement des émissaires puis prit la parole.

"Concernant ce fameux procès, je crois que certaines choses sont oubliés. J'ai moi même demandé un procès dans l'esprit de lavée dame Cassender des soupçons courant sur elle. Mais plutôt que de m'y aider, cette dernière m'accuse depuis de tout les mots possibles pour tenter de faire oublier qu'elle est bien l'accusée et non l'accusateur.

Dés lors pourquoi entrerais-je dans son jeu ? Pourquoi me priverais-je de mon Droit de Justice ? Pourquoi le Duc de Jormungand ne pourrait il pas assurer sa fonction simplement parce qu'elle l'accuse ? Si demain mon ami, elle vous accuse d'avoir participé au meurtre de Themyn, devrez vous quitter le jury simplement parce qu'elle tente de salir votre nom ?"

Montant jusqu'au trone, Keurblanc d'Ar Vag conversa alors plusieurs minutes à voix basse avec le roi. Il réussi à ramener son ami au calme et à obtenir l'organisation du procès à Ar Amjestr.

Tandis qu'il quittait la salle pour l'organiser au plus vite, Zenon Priender prit la parole pour exiger que Luis et son fils répondent en procès des accusations de la duchesse du Cydrion.

La médiation

Face aux positions de plus en plus radicales que prenait la délégation du Cydrion, Charles Cam'Bremen et Keurvif waters -le fils batard de Keurblanc- tentèrent d'assainir la situation.

Conciliant, ils tentèrent d'expliquer aux émissaires leur situation et de leur dégager une issu favorable. Cependant, Zenon Priender s'entetait à vouloir rejoindre Kashmir là où il lui etait demander d'accompagner la cour jusqu'à Ar Amjestr pour le procès. Malgré leurs nombreuses tentatives, les deux jeunes seigneurs ne purent réussir à faire disparaitre ce point de désacord qui devint de plus en plus vif au fur et à mesure que la discussion s'éternisait.

Finalement, face à un énième refus de la part des émissaires, le roi choisi de faire évacuer la salle des présents et de laisser la délégation s'y enfermer.

La malice de Zenon Priender

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