Bounty Hunter's Pursuit

From Georgeforever

C'est Ben Burtt, semble-t-il, qui a convaincu John Williams de ne faire démarrer la musique que tard dans la séquence du champ d'astéroïdes. Cela permettait en effet, outre de faire ressortir la poursuite entre les deux vaisseaux, de faire donner toute la puissance et l'originalité des fameuses charges sismiques.

Le début de ce morceau ressemble beaucoup à Jango's Escape, avec prédominance de cuivres, mais aussi de cordes assez virevoletantes qui montrent que, si Obi-Wan déteste voler, il n'en est pas moins un grand pilote. Vers la fin, les cordes prennent le dessus; la musique se calme lorsque le missile est détruit et qu'Obi-Wan se fait discret. Les cuivres accompagnent Jango dans sa descente sur Geonosis, puis des cordes dans le style tourmenté.

A 1'27, on passe à un morceau antérieur du film, la visite d'Obi-Wan à l'usine de Clones. Des cordes lourdes et sombres laissent place puis s'associent à des cordes et des vents stridulentes et inquiétantes: l'association d'une armée et d'un chasseur de primes ne présage rien de bon. Vers 2'30, un hautbois entame un léger crescendo, relayé par des cuivres martials, qui aboutissent, à 3'00, à la Marche droïde de la Menace Fantôme.

Cette marche droïde, associée à l'armée des Clones destinés à la République - pour combattre ces mêmes droïdes -, n'a pas pour fonction que de ponctuer la martialité visible de l'armée en question. Elle doit être associée au thème de Kamino qui surgit à la fin du film pour la fuite du Comte Dooku. Elle révèle que les deux entités, la République et les Séparatistes, sont en réalité associés, qu'ils font partie d'un seul et même complot. Le spectateur, qui peut deviner également (selon son ordre de lecture de la saga) que les Clones deviendront les Stormtroopers, a alors une réaction instinctive de méfiance et se range inconsciemment dans le rang de Padmé qui souhaite éviter une guerre à tout prix.

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